Introduction
Comme nous l’avons vu dans les cours 5.1.1 et 5.1.2, disposer d’indicateurs est une condition nécessaire pour le fabricant de fertilisant organique, le technicien agricole ou l’agriculteur, mais elle doit être assortie d’une autre condition : savoir utiliser ces indicateurs ! Une utilisation fréquente consiste à prévoir l’évolution d’un stock de MO du sol à partir d’une MOA donnée. C’est l’objet de ce cours qui se présente sous la forme d’un Travail Dirigé, d’apprendre à faire ces calculs, à travers l’utilisation du modèle de Hénin-Dupuis (1945).
Il s’agit d’un modèle simple à un compartiment. Il est toujours largement utilisé aujourd’hui pour la prévision du bilan organique des sols. Avec un minimum d’observations requis pour son paramétrage, il permet de décrire simplement l’évolution de l’humus stabilisé du sol par des cinétiques du premier ordre.
Ce modèle rend compte de l’évolution de l’ensemble de la MOS du sol ayant subi une évolution biochimique (humification) dont la dynamique est supposée homogène. Le pas de temps adopté est l’année. Sa conception part du principe qu’au cours de la décomposition des résidus organiques dans le sol, une partie du C de ces résidus est minéralisée, produisant du CO2 et la partie restante est humifiée selon un coefficient appelé coefficient isohumique K1 dans le modèle Hénin-Dupuis. Le stock de MOS (C) du sol croît donc par ajout de ce flux d’humification (K1A) et diminue à cause du flux de minéralisation qui est supposé proportionnel au stock d’humus (K2C).